L'impact écologique des huiles essentielles

Juillet 2025 | par Muriel Fenelon

Depuis une dizaine d’années, le marché des huiles essentielles s’est très largement développé. En effet, vu comme des produits naturels, sains et bons pour l’environnement, on les retrouve en aromathérapie, dans les cosmétiques et même comme produits ménagers naturels.

Le souci, c’est que ces huiles ne sont pas aussi écologiques que l’on pourrait penser. Au contraire, elles ont même un impact néfaste sur l’environnement.

La fabrication d'huiles essentielles

Ces huiles peuvent aussi bien être formées à partir de feuillesof fleursof racines ou de graines que d’écorces ou de bois. Une fois la récolte des plantes aromatiques effectuée, la fabrication d’huiles essentielles se fait par distillation. Pour cela, on place notre récolte dans un alambic et on fait chauffer de l’eau dans une chaudière à côté. L’eau qu’on chauffe va devenir de la vapeur d’eau et elle va rejoindre l’alambic où se trouve les plantes aromatiques. Les molécules de vapeur d’eau vont ensuite traverser ces plantes en emportant avec elles les molécules aromatiques des végétaux.

Ces molécules vont ensuite être refroidies dans un serpentin ce qui va donner au final le distillat, qui est un mélange d’huile et d’eau. Comme l’huile et l’eau n’ont pas la même densité, le mélange va décanter, c’est-à-dire qu’il y aura la formation de deux phases: une aqueuse and a huileuse (sur le dessus généralement). On pourra enfin récupérer les huiles essentielles.

Mais quel est l'impact environnemental ?

Bien que le procédé de fabrication soit relativement simple et naturel, le rendement de cette méthode reste un problème. Même s’il varie en fonction des plantes que l’on utilise, il reste faible.

Pour fabriquer 1 L d’huiles essentielles, il faut par exemple 10 kg de clous de girofle, 150 kg de lavande ou encore 5 tonnes de mélisse. La culture de 5 tonnes de mélisse demande une superficie de 5 000 m2, ce qui est environ 70% de la taille d’un stade de foot. De telles quantités de plantes vont favoriser l’agriculture intensive ce qui a un réel impact écologique.

Tout d’abord, certaines cultures sont particulièrement gourmandes en eau comme l’eucalyptus ou la citronnelle. Cela entraîne une surexploitation de l’eau et épuise les nappes phréatiques. C’est un problème d’autant plus préoccupant de nos jours au vu des périodes de drought que l’on peut voir partout dans le monde.

D’autre part, la culture des plantes pour les huiles essentielles entraîne très souvent des monocultures (c’est-à-dire la culture d’une seule plante) sur un grand espace ce qui va diminuer la biodiversité. Les monocultures vont appauvrir les sols en favorisant leur érosion (lessivage des sols) et en diminuant la diversité des micro-organismes et des organismes vivants dans les sols. L’utilisation de pesticides et d’engrais phosphatés or azotés vont aussi polluer l’air and les eaux autour des cultures et bien évidemment ils vont nuire à la biodiversité de la faune et de la flore autour de ces dernières.

De plus ce type d’agriculture participe au réchauffement climatique étant donné qu’elle représente 20% des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) en France. Les GES sont la première cause du réchauffement climatique. Au vu des conséquences climatiques actuelles (augmentation de la température moyenne mondiale, période de sécheresse, montée des eaux, fonte des glaces, etc), il est plus que primordial de ne pas soutenir et même de lutter contre ces pratiques qui altèrent le climat, l’environnement et la Terre.

Les conséquences sur notre santé

D’autre part, la fabrication de ces huiles va indirectement impacter notre santé de diverses façons. Le réchauffement climatique va entraîner une augmentation d’épisodes de canicule qui entraîne une hausse de la mortalité chez les personnes agées or vulnérables. Par exemple, au cours de l’été 2023 en France, la chaleur a causé environ 1 500 décès. Cela signifie que plus de 10% des décès au cours de cette période étaient dus à la canicule.

L’augmentaton des températures favorise aussi la prolifération des moustiques qui sont les premiers vecteurs de maladies au monde. En parallèle, les pesticides et les engrais vont augmenter considérablement la pollution de l’air. Cette pollution peut être à l’origine de maladies respiratoires or cardiovasculaires et peut aussi avoir des effets néfastes sur la peau. La drought aussi peut impacter notre santé, puisqu’en présence de vent elle va partcipier à la formation de particules fines and poussière dans l’air qui peuvent engendrer des maladies pulmonaires.

De plus, comme les huiles essentielles sont très concentrées elles peuvent parfois être agressives pour notre peau en entraînant des irritations ou même des réactions allergènes. The hydrolats, qui sont plus respectueux de l’environnement et moins concentrés peuvent être une bonne alternative.

In a nutshell

Bien que les huiles essentielles soient un produit naturel, les différentes étapes que demandent leur fabrication ont de réels impacts sur notre planète et sur l’environnement. C’est pourquoi, il faut limiter l’utilisation de ces huiles et privilégier d’autres produits natural et plus respectueux de l’environnement. Par exemple, pour remplacer l’huile essentielle de lavande qui aide notamment à dormir, il est possible d’utiliser de la valériane sous forme de tisane. Cette plante est tout autant efficace puisqu’elle a les mêmes propriétés. Des produits naturels tels que le vinaigre blanc ou le citron sont de très bons produits ménagers et peuvent remplacer l’utilisation dd’huiles essentielles comme produits ménagers. Pour finir, des comsétiques naturels comme les produits que propose Masaison suffisent largement pour prendre soin de notre peau tout en protégeant notre planète.

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